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Auteur/autrice : Nathalie Nathalie Montadat

Le prince noir ravage les coteaux du Lauragais pendant la guerre de Cent Ans ans

La guerre de Cent Ans gagne le pays toulousain

Pendant la guerre de Cent Ans, la région toulousaine n’a été le théâtre d’aucune bataille. Calme et prospère, elle a, certes, souffert du désastre de la Peste Noire entre 1348 et 1351, mais peu après, elle fait figure d’opulente province par rapport à la Gascogne et à la Guyenne qui ont enduré les hostilités entre Philippe VI de Valois, roi de France, et Édouard III, roi d’Angleterre et son vassal pour la Guyenne .

Cette prospérité la désigne comme une proie de choix pour les bandes de pillards et de brigands dont elle subit les raids.

À cette époque, les guerres sont faites par des « Compagnies » appartenant à des professionnels de la guerre, les capitaines, avec lesquels les souverains passent des marchés. Ces chefs, presque tous des gentilshommes en quête d’aventures et hommes de guerre de grande valeur, ne demandent qu’à conduire leurs hommes au combat, à condition d’être très bien payés.

Le capitaine recrute alors ses « gens d’armes », en réalité une foule bigarrée de vagabonds, paysans sans terres, aventuriers attirés par la solde et la perspective d’un butin, et qui, sitôt une paix ou une trêve conclue, se trouvant au « chômage technique », constituent un fléau pour les campagnes car ils continuent à piller, voler, violer et massacrer mais sans plus obéir à aucune autorité militaire, échappant ainsi à tout contrôle.

Une des expéditions les plus meurtrières de la guerre  de Cent Ans fut celle que mena, dans notre région, le Prince de Galles et Prince d’Aquitaine, Édouard de Woodstock, dit « le Prince Noir ».

Qui était le Prince Noir ?

Ce nom qui fleure le mystère, il le doit à la couleur de son armure.

En effet, après la victoire de Crécy qu’il remporte en 1346 avec son père, le roi Édouard III d’Angleterre, il aurait commandé à ses sbires, à la nuit tombée, de massacrer les prisonniers français incapables de payer une rançon ! Une sacrée entorse à l’esprit chevaleresque qui lui attire l’ire de son père. Ce serait à la suite de cette forfaiture que le Prince, honteux, aurait revêtu une armure noire.

Seule la tradition orale aurait colporté ce sobriquet de Prince Noir pendant 2 siècles jusqu’à ce qu’il soit désigné ainsi dans une chronique publiée au XVI° siècle.

Descendant d’Aliénor d’Aquitaine, il est par sa grand-mère, Isabelle de France, l’arrière petit-fils du roi de France Philippe IV le Bel et le fils aîné du roi Édouard III d’Angleterre.

Les étapes de l’effrayante chevauchée de 1355 en pays toulousain

Les bordelais et la plupart des grands seigneurs gascons ne souhaitent pas tomber sous l’autorité du roi de France. En reconnaissant le monarque anglais comme leur duc légitime, ils conservent tous les revenus de leurs terres, tandis qu’avec le roi de France pour seigneur, ils deviendraient ses vassaux avec toutes les charges et impôts leur incombant.

Il semble que cette expédition soit motivée d’une part par un désir de revanche des seigneurs gascons qui demandent à Édouard III d’envoyer son fils en Aquitaine « faire le dégât » sur les terres du souverain français afin de les venger des dommages qu’ils ont eux-mêmes subis.

D’autre part, le souverain anglais sait qu’il a tout à gagner à appauvrir une province appartenant au roi de France.

Deux semaines après son arrivée à Bordeaux, le Prince Noir en repart en direction du pays toulousain.

Selon Froissart, dont les chroniques sont à la base de toute l’histoire du Moyen-Age, il est à la tête d’une armée composée d’environ  3 500 chevaliers et archers anglais auxquels sont venus se joindre 3 000 gascons et béarnais commandés par les seigneurs de la région.

Avant d’atteindre les rives de la Garonne, ses troupes ravagent la vallée du Gers. N’ayant pratiquement rencontré aucune opposition armée, les troupes du Prince Noir bifurquent vers l’Est pour se retrouver le 27 octobre devant Saint-Lys à 30 Kms au sud-ouest de Toulouse.

Tous ces  hommes qui viennent  de ravager l’Armagnac sont en droit de penser que leur course se termine là, au bord de la Garonne et de l’Ariège. Franchir ces 2 fleuves paraît  impossible puisque tous les ponts, à l’exception de ceux de Toulouse, sont coupés.

Que nenni !

Le prince demande s’il existe un endroit où ses troupes pourraient traverser les deux fleuves. Il faut donc découvrir un gué. À quelques kilomètres en amont de Toulouse « par la grâce de Dieu, on le trouva ».

En outre, comme l’été a été très sec, le niveau de l’eau est assez bas pour permettre aux hommes et aux chevaux d’effectuer leur traversée sans trop de difficulté.

C’est ainsi que le 28 octobre 1355, ayant fait traverser à ses troupes  la Garonne entre Roques et Pinsaguel  puis l’Ariège à hauteur du futur village de Lacroix, le Prince Noir  s’installe sur les collines de Falgarde.

Goyrans n’est pas nommé dans les récits de Froissart, mais il est tout à fait vraisemblable que les troupes en maraude du Prince Noir ont parcouru les alentours en pillant et brûlant les villages, les châteaux du voisinage ainsi que  probablement le château primitif de Clermont le Fort. Les collines de Goyrans sont aux premières loges pour servir de campement à ces troupes. Les paysans, pauvres pour la plupart, et rarement propriétaires de leurs terres, sont d’autant plus prompts à la fuite qu’ils ne possèdent que peu de choses. Les pillards sont sans doute déçus de ce qu’ils trouvent dans les maisons abandonnées.

Leur appétit de vengeance n’a pas d’objet particulier à Falgarde, qui est terre d’Église et non de seigneur. Il n’en est pas de même à Pinsaguel où la famille des Isalguier est au service des rois de France ou à Auzil dont le fief appartient à Morlas, un lieutenant du roi Philippe VI. Le village de Falgarde est qualifié de « petit » par les chroniqueurs de Prince Noir. Il est sans doute pillé et mis à sac, peut-être certaines maisons sont-elles détruites.

Le Prince Noir raconte lui même dans une lettre à un évêque anglais « qu’il ne passait nulle journée sans que de bonnes villes et forteresses ne fussent brûlées ou détruites par chacune de ses batailles » (son armée est divisée en 3 groupes, chaque groupe étant appelé « bataille »).

Le Prince Noir est peut-être  logé dans un château lors de son étape à Falgarde. Il ne peut s’agir alors que d’un château situé sur les hauteurs. En aucun cas, il ne serait descendu au village de Lacroix qui n’est mentionné par aucun chroniqueur et n’existe peut-être pas encore. D’autre part, ayant connu un incendie dans une maison où il était hébergé lors d’une précédente campagne, le Prince Noir avait, selon la tradition orale, pour habitude de coucher, de préférence, en plein air.

Froissart, qui a recueilli les souvenirs personnels du Prince Noir, précise que le Prince campe à Falgarde dans un beau vignoble, probablement sur le versant méridional exposé en plein soleil.

L’étape suivante est Montgiscard dont la population est massacrée, après que Castanet soit brûlé au passage. Il en est de même pour Baziège, Castelnaudary, la ville basse de Carcassonne et les faubourgs de Narbonne que le Prince atteint le 11 novembre. Le Prince Noir ne va pas s’enraciner devant Narbonne qu’il n’a pas l’intention d’assiéger. L’hiver approchant, il renonce à poursuivre sa chevauchée un peu avant Béziers et revient à Bordeaux en suivant un autre itinéraire.

Epilogue

Pendant 2 mois, des bords de la Gironde aux rives de la Méditerranée, le Prince Noir tient en échec l’armée du roi de France. Aucune grande bataille n’est livrée, mais les régions et les villes d’où le monarque français tire plus de la moitié de ses subsides sont détruites.

Cette campagne, destinée à détruire méthodiquement les ressources de l’ennemi, est une « razzia  de pirates affamés ».

Injustes et terribles pour ceux qui les subissent, les chevauchées des Anglo-Gascons ne dénotent  cependant pas une cruauté particulière, elles appartiennent aux mœurs du quatorzième siècle. Les us et coutumes de cette époque de transition entre la fin du Moyen  Âge et l’aube de la Renaissance ne sont pas tendres !  La vie a perdu contre la mort, mais la mémoire a gagné dans son combat contre le néant. 

Gisant du Prince Noir, cathédrale de Canterbury 

Eglise Saint Jean Baptiste de Goyrans

Entité paroissiale

La paroisse de Goyrans s’étend sur la commune du même nom, dans le canton de Castanet. Limitrophe de Lacroix-Falgarde, elle est aujourd’hui peuplée de plus de 850 habitants. Sous l’Ancien Régime, la paroisse de Goyrans dépendait de celle d’Aureville. Goyrans n’eut un curé attitré qu’entre 1853 et 1922. La paroisse de Goyrans fut alors rattachée à celle de Clermont-le-Fort sous la responsabilité de l’Abbé Labit et après le décès de celui-ci en 1954, au Secteur paroissial de Lacroix-Falgarde.


Eglise de Goyrans

L’église de Goyrans est mentionnée dans les documents historiques dès le XIIIe siècle. Détruite et incendiée au moment des Guerres de Religion, l’église est reconstruite à la fin du XVIe siècle. Le XIX° siècle est marqué par des dégradations liées à l’âge de l’édifice et des réparations importantes sont entreprises, qu’il est bien difficile de financer.

Le clocher est reconstruit en 1882 mais en 1884, ce clocher s’effondre au cours d’une violente tempête et s’abat sur l’église qui est dévastée. Il ne sera finalement reconstruit dans son aspect actuel qu’un siècle plus tard.

D’un point du vue architectural, le plan actuel date de 1897, avec la construction d’une chapelle, côté sud. L’église est de type classique, avec un clocher-mur comme de nombreuses églises du Lauragais.                 L’intérieur fut rénové permettant de mettre en valeur les murs de briques typiques des constructions de la région de Toulouse. L’essentiel du décor s’appuie sur les variations dans l’appareil de briques, de galets et le contraste entre les différents matériaux, conférant à l’église un caractère à la fois sobre et élégant.

Chapelle

A la sortie du village, sur la route de la côte de Bugat qui descend vers l’Ariège, on trouve une chapelle dédiée à Saint Jean Baptiste, probablement ancienne mais qui fut surtout honorée au XIXe siècle, par des processions. Le petit bâtiment de briques construit alors subsiste mais la statue du saint a été dégradée.

 

ALAE

Accueil Péri-scolaire : ALAE

Un Accueil de Loisir Associé à l’Ecole (ALAE) a été mis en place en septembre 2024.

L’accueil des enfants est assuré en dehors des heures de classe :

Du lundi au vendredi
de 7h30 à 8h50
de 12h à 13h35
de 16h à 18h45
Le mercredi
de 12h à 12h30

Les informations utiles et les coordonnées sont affichées devant l’école.

Contact : Thomas CAMPEDEL, directeur ALAE LECGS

alae-acgs@lecgs.org

L’inscription s’effectue au moment de l’inscription pour la rentrée scolaire.

Rénovation Aire de Jeux des petits : TERMINE

Des travaux importants ont été réalisés sur l’aire de jeux d’enfants à côté de la salle des fêtes afin de la mettre aux normes pour que les enfants puissent y jouer en toute sécurité.

  • Tous les jeux ont été nettoyés au karcher afin d’être poncés en vue de leur remise en état;
  • Le revêtement de sol du grand jeu avec toboggan a été remplacé par un neuf, souple et coloré;
  • Des revêtements neufs ont été installés au pied des 2 jeux mobiles;
  • L’aire de jeu a été sécurisée par l’installation d’une clôture et d’un portillon;
  • Tous les boulons rouillés ont été remplacés;
  • Le haut de certains poteaux ont été sécurisés par des caches en plastique.

L’espace est à nouveau accessible pour la plus grande joie des bambins. 

Récapitulatif de toutes les Réunions Publiques


Réunion Publique à participation citoyenne sur le thème de la Sécurité Routière le 3 Juin 2025

à venir


Réunion Publique Antenne avec FREE et l’avocate de la Mairie le jeudi 3 Septembre 2024


Réunion Publique « Modification du PLU 2024 » le 11 Juin 2024


Réunion Publique « Organisation de la Maison Pour Tous » le 6 Juin 2024


Réunion Publique « Présentation du projet ALAE en collaboration avec Aureville et Clermont » le 21 Mai 2024 à Aureville


Réunion Publique « Sécurité village » avec la Gendarmerie le 26 mars 2024

Ouvrir la présentation de la Gendarmerie


Réunion Publique de mi-mandat le 29 Février 2024


Réunion Publique « zones ZAENR pour Goyrans » le 18 Janvier 2024


Réunion Publique « Antenne free après le référé » du 13 Décembre 2023

Invitation de l’avocate de la Mairie pour répondre aux questions des administrés.


Réunion Publique « Maison Pour Tous » n°2 du 20 Octobre 2022

Une réunion publique a été organisée le jeudi 20 octobre 2022 à 20h30 à la salle des fêtes pour vous présenter l’état d’avancement du projet de construction de « la Maison pour Tous » au centre du village.

En particulier, les résultats du concours d’architecte et le projet retenu ont été, l’avancement des études (avant-projet, permis de construire) et le planning de réalisation ont été présentés.

Ouvrir la présentation


Réunion Publique « Maison Pour Tous » n°1 du 17 Février 2022

Une réunion publique a été organisée le jeudi 17 février 2022 à 20h30 à la salle des fêtes pour présenter et discuter les idées d’aménagement du centre du village et le projet de construction de la Maison pour Tous.


Réunion Publique « Modification simplifiée du PLU » – construction orée des Coteaux du 6 Octobre 2020